J’avoue, je l’attendais au tournant le nouveau Mylène. Vu ma relation haine/amour avec la rousse (depuis 1985 déjà. Mon Dieu! Je suis presque aussi vieux qu’elle…) je pourrais même ajouter que je l’attendais avec une brique et un fanal depuis le visionnement des horribles vidéos de Oui mais… Non et Leila ainsi que l’écoute des remixes globalement très tartes du single. Sans compter que Moby j’aime moyen, qu’Archive ça fait tout de même très 1995, et Red One très Gaga. Et puis pas de Boutonnat du tout sur l’album…
C’est donc avec des monceaux d’à priori et une pleine brouette de mauvaise foi que j’ai commencé ma première écoute de Bleu noir hier soir avec mon petit mari. Et là… Et ben non pas de grande claque, ni de crise de rechute hystéro-Mylèèèèèèène. Non, non. L’écoute fut plutôt déconcertante, Mylène en terre (presque) inconnue c’est tout de même déstabilisant pour des vieilles tapettes! Virage électro plein de jolis glitchs (Archive), de mollesse et de nonchalance calculées (Moby) et de faux-Boutonnat (Lonely Lisa c’est Red One mais ça sonne Boutonnat à mort). Mylène vampirise ses nouveaux collaborateurs pour qu’ils fassent du Farmer, pas l’inverse.
Et ça fonctionne à merveille, du coup on adhère au nouvel univers «bleu noir» (titre magnifique en fin de compte) dès la seconde écoute, totalement tripante une fois la surprise passée. L’album est confortable, moelleux mais pas mou, bien dark sans pour autant être total dépressif, équilibré à la perfection (mis à part le titre bonus).
Mylène est donc en grande forme et prend des risques en s’éloignant de ses/nos zones de confort (et de Laurent L.) Sans conteste son disque le plus abouti depuis Innamoramento. Conclusion, j’adore l’album (shoking!), alors que je me préparai à le conchier, et je l’écoute en boucle (genre environ huit fois rien qu’aujourd’hui). Une très agréable surprise de fin d’année! Et un classique de plus dans ma discothèque . NB: ce qui est moins le fun c’est que le CD physique sortira finalement le 21 décembre au Québec…

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