Kate Bush doit bien être la seule artiste (avec un A tellement majuscule que ça en rend les autres minusculement petit) qui sache comment me titiller la psyché à la perfection à chaque album.
Que j’attende 12 ou 6 ans l’orgasme sonore et ses mille et une répliques sont toujours au rendez-vous. Pas de demi-mesure, elle pond le meilleur album du moment au moment ou celui ci sort.
Rien de moins. Avec genre un milliard de kilomètres d’avance sur la première Madonna ou le premier Rufus venu (si, si, et bien plus même, tellement plus…)
Et avec Director’s Cut ça n’a a pas raté.
La perfection, once again. La suite (logique) d’Aerial (album d’une décennie – les années 2000), mais aussi exercice de haute voltige bushienne: faire un album de reprises essentielles, soit, pour Kate, faire un album de reprises d’elle même (qui d’autre en effet?)
L’album est tellement bon que je n’essaierais même pas de convertir le profane.
Kate Bush c’est comme Wagner, Miles Davis ou Michael Jackson pour d’autres que moi. C’est la Musique. Celle qui est, celle qui restera, celle qui nous fait sentir à la fois tout petit et si fort (Ah, This Woman’s Work…)
Kate c’est l’artiste dont j’emporterai la discographie sur une ile déserte pour l’écouter jusqu’à l’éternité et plus encore (jusqu’à ce que mon Yannick d’amour devienne un fervent converti lui aussi )
Et le son, la production, l’investissement humain, qui se retrouvent dans Director’s Cut sont au delà des mots. Il faut écouter, et se laisser emporter.
Kate réussi à nous pondre un nouveau classique avec des chansons qui étaient déjà des intouchables dans leurs versions originales.
Elle désacralise pour mieux évangéliser, telle une Warhol du son qui sérigraphie sa matière première encore et encore, et ce toujours sur un même thème, jusqu’au moment ou elle la fige, pour nous, sur vinyle ou numériquement (et oui, le CD c’est comme la K7, c’est mort de chez mort).
La perfection de l’éphémère dans des capsules de 5-6 minutes. Avec James Joyce comme co-parolier en bonus.
Je sais, j’en met trop, met c’est ça Kate,et Kate c’est trop, toujours plus de trop, jamais assez de ce trop.
Album de l’année?
À votre avis?
NB: ah oui, j’oubliais… L’artwork de Director’s Cut (pochette, livret, photos, etc.) est le plus beau que j’ai vu depuis longtemps. La version triple est un must.
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