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Dans une France assez proche de la nôtre, un homme s’engage dans la carrière universitaire. Peu motivé par l’enseignement, il s’attend à une vie ennuyeuse mais calme, protégée des grands drames historiques. Cependant les forces en jeu dans le pays ont fissuré le système politique jusqu’à provoquer son effondrement. Cette implosion sans soubresauts, sans vraie révolution, se développe comme un mauvais rêve.

Au delà des scandales à deux sous et des procès débiles pour islamophobie et misogynie rampante, Houellebecq est et reste – et il le prouve haut la main avec Soumission – un putain d’écrivain. Un bon, un vrai. Créature de plus en plus rare dans les lettres françaises, sclérosées qu’elles sont par leur certitude d’être encore au top (non, non, on n’est plus au XVIIIe). Houellebecq nous embarque dans une de ses fantaisies malaisées ou réalité, (fausse) autofiction, wikipédismes et une bonne dose de cynisme dandy/populo créent le malaise tout en nous scotchant à l’histoire. Du bonbon pour les cochons.

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