Paprika
Ça faisait longtemps que j’avais vu un film d’animation japonais aussi satisfaisant. J’aime toujours la poésie des Ghibli, mais force est d’admettre que Walt Disney nous les ont servis les uns après les autres… ce qui tue un peu l’enchantement. De plus, les films de Ghibli sont souvent destinés à un public plus jeune. Paprika est à des années lumières de ceci.
Si vous avez vu Akira et que vous avez aimé la scène des jouets qui grossissent et qui se mettent à suinter un liquide brillant, vous adorerez Paprika de Satoshi Kon. Ce dernier nous a aussi donné Millenium Actress ainsi que le très cute Tokyo Gofathers. J’attendais beaucoup de son nouveau film et je n’ai pas été déçu.
Satoshi Kon se mesure à l’univers des rêves et nous prouve que le dessin animé est le médium parfait pour illustrer ce monde sans limites. Le scénario est tellement dense et les énigmes sont révélées au compte-goutte que le spectateur en est parfois dérouté. On arrive même à se demander qui est cette Paprika, personnage central du film. Parce que ce film est un rêve en soi, exploitant les beaux comme les mauvais souvenirs, déformant la réalité, créant une inquiétante étrangeté qui fait qu’on ne sait plus si on est dans le réel ou le fictif.
Je ne voudrais surtout pas tout dévoiler, mais les scènes de « parades » sont assez jouissives. Le tout est agrémenté d’une excellente trame sonore de Susumu Hirasawa dont voici deux extraits.
{{{0}}}
[audio:Nigeru.mp3]
[audio:Parade.mp3]