Pourquoi Oz the Great and Powerful est un des plus mauvais film de son époque
Mon titre est excessif mais le film de Sam Raimi est le genre de méga daube qui fait un tort immense au cinéma fantastique (et accessoirement aux blockbusters US d’été) et ne mérite donc aucune pitié.Passons sur le message douteux nous forçant le concept de foi au fond de la gorge avec encore moins de subtilité qu’un Oliver Stone en petite forme. Tout ce que le film propose comme morale est la sagesse dans la foi. Une foi imposée à coup de mensonges et de manipulations. On se croirait dans Contact!Passons sur l’épouvantable bande sonore de Danny Elfman, parodie de son propre travail (et incluant étrangement quelques notes du O Canada…) Et ne comportant qu’une seule et unique pauvre petite chanson de moins de soixante secondes.Passons sur l’esthétique cheapos à tendance Shrek 3 ascendants Godzilla 1998.Passons sur les erreurs de casting (en gros tout le monde est à chier sauf la poupée en porcelaine). James franco croit encore moins que nous à son personnage et Michelle Williams sur-joue façon Anne Dorval du Cœur à ses raisons, sans le talent d’Anne Dorval.Passons sur le scénario lamentable qui ne fait qu’essayer d’émuler le film de 1939 sans rien apporter de frais au mythe d’Oz, mis à part quelques inconsistances.Le film ne semble exister que pour tenter de prouver, une fois de plus, que Disney aurait fait un bien meilleur travail que la MGM si celle ci n’avait pas racheté les droits des livres de Frank L. Baum la première. La référence à Blanche-Neige tient d’ailleurs du pathétique et fait ressembler la compagnie Disney à un sale gosse capricieux tapant du pied.Return to Oz (Disney, 1985) devient un monument en comparaison, même si on était déjà bien loin du chef d’œuvre de Flemming. Ce coup ci rien à sauver. Rien. Même si le budget frise les 215 millions de dollars. Et qu’une séquelle (!!) à d’ores et déjà été annoncée par Disney…Sam Raimi a pondu un film indigne, financé par une compagnie revancharde qui est une insulte au Wizard of Ozde 1939. Et qui arrive à surclasser dans le mauvais son pourtant détestable Spiderman. Une innommable merde faisant définitivement plus l’apologie du mensonge que du merveilleux.Mais, heureusement au bout de 2h10 de torture une chanson de Mariah!!! Sérieusement c’est le moment de bravoure du film, l’instant X ou on peut (enfin!) se reposer les rétines et écouter de la bonne soupe pop rassurante et quasi inoffensive après autant de déplaisir et d’assauts bourrins sur notre cerveau.