Surface Pro 4 de Microsoft : l’évaluation
Et oui, moi, fan fini des produits Apple, viens de basculer du côté obscur de la Force. Depuis début janvier, avec mon nouvel emploi, j’utilise une Surface Pro 4 et j’aime presque ça! Voici pourquoi.Contrairement au iPad, la tablette Surface est avant tout un mini laptop. La version du système d’exploitation est Windows 10, le même que sur un ordinateur de bureau conventionnel. La tablette est tactile mais lorsqu’elle est sur son clavier, vous retrouvez le conformisme d’un bon vieux laptop, de quoi aider les gens à basculer en douceur entre l’univers PC traditionnel et la mobilité et la souplesse d’un écran tactile « à la iPhone ».Physiquement, l’appareil est plutôt agréable à manipuler. L’écran est large, de type 16×9, contrairement au iPad qui est plus en format 4×3; sa définition n’a rien à envier au iPad. L’ordinateur est plutôt rapide pour une utilisation bureautique mais soufre rapidement lorsque vous utilisez des applications graphiques comme un logiciel de dessin ou un petit jeu vidéo.Une des grosses lacunes de la Surface est sa consommation énergétique. En effet, les utilisateurs d’iPhone et d’iPad seront surpris d’entendre les ventilateurs démarrer régulièrement. Oui, des ventilos dans une tablette. Y’a que Microsoft pour faire ça!Côté flexibilité, la tablette en fournit avec un stylet qui vous permet de dessiner et d’écrire avec souplesse. Le stylet est fonctionnel mais donne un côté un peu cheap dans sa prise en main. Pas très confortable à l’usage. Dessiner avec est amusant mais très limite, vous aurez l’impression d’être un enfant de 5 ans avec un gros crayon en cire. Pas pour les professionnels donc.
L’écriture et l’annotation restent la fonction réelle du stylet. Avec un logiciel comme OneNote (de Microsoft) vous pouvez prendre des notes comme sur un calepin et les retranscrire après votre rencontre. Pratique.Si vous avez une superbe écriture, OneNote pourra même faire de la reconnaissance de caractère et convertir vos notes à la volée. En test j’ai réussi la conversion de mon texte mais jamais la reconnaissance n’a été fonctionnelle dans un cas de prise de notes réel pendant une réunion, les notes étant prises sans qualité. J’ai donc retranscrit mes notes manuellement avec le seul avantage de le faire directement sur la même page. C’est faible mais ça donne une belle image de vous lors de vos différentes réunions professionnelles, ça fait hitech!Le plus gros problème rencontré avec la Surface Pro 4 est plus dû à Windows 10 qu’à autre chose.En effet, de penser que Microsoft, qui produit les spécifications matérielles de l’appareil, saurait intégrer Windows 10 et ses propres applications à merveille comme Apple le fait, était très logique. Oubliez ca immédiatement ! Les pilotes de la carte Wi-Fi sont défectueux, vous devrez donc trouver un technicien qui va reconfigurer de manière très précise vos réglages pour vous permettre d’avoir une connexion réseau fiable. Depuis ma prise en main, j’ai formaté complètement ma Surface six fois pour arriver à une configuration maximale. De la grosse merde quoi. L’affichage avec Windows 10 doit être zoomé à 200% pour être visible. En doublant la grosseur des fenêtres, vous vous retrouvez avec des logiciels qui deviennent pratiquement impossibles à utiliser s’ils ne sont pas conçus pour suivre, même s’ils portent le logo Windows 10! Vraiment moche. Le catalogue d’applications optimisé Windows 10 reste encore très faible aussi en comparaison du monde iOS et Android. La qualité des applications proposées vous fera un peu penser aux premières applications sorties sur iPhone il y a près de dix ans.Au finale, j’aime quand même bien ma petite Surface. Elle m’offre de la flexibilité et reste un bon petit produit. Mais on s’attendrait avec une machine à 2000$ à avoir un produit terminé, ce qui n’est pas le cas. Est-ce que j’investirais de ma poche cette somme sur cet appareil ? Jamais! Est-ce que je l’utilise tous les jours? Oui et je ne repasserais pas à un laptop Windows.Reste à voir si mon nouveau iPad Pro pourra concurrencer son utilisation. J’écrirais à ce sujet dans les prochaines semaines, après m’être laissé le temps de l’apprécier à sa juste valeur.