Septième album studio d’un groupe qui n’avait cessé de fortement m’agacer tout au long des années 80 (trop maniéré, trop typé), « Violator » a été un gros choc. D’abord parce qu’il me réconciliait avec la branche électro de la New Wave british (dont je n’étais pas vraiment friand a l’époque avouons le) mais surtout parce que, à ce jour, je considère toujours ce disque comme une des trois pierres angulaires du passage du son pop 80 au son pop 90 (les deux autres étant « Vogue » de vous-savez-qui, et « Behaviour » des PSB). Avec « Violator », il était plus que clair que les eighties c’était bel et bien fini – genre pour toujours (ce en quoi nous sommes beaucoup a nous être complètement fourvoyé, mais bon ça c’est une autre histoire…) Donc 1990, cet album ne contenant que 9 titres (dont 4 singles) célèbre a la fois l’avènement de l’électronique dans la pop tout en laissant une place privilégiée aux guitares rock sans pour autant renier ses racines new wave/italo disco. Un mélange hybride qui fera des émules (trip hop, electroclash and co). Faire danser et pleurer en même temps devient le nouveau credo. Sinistrose post party 80 oui, mais dans le mouvement et le beat. Et puis quel titre! Plus noir que ça tu meurs… Sans oublier un des plus beau titre de single de tous les temps : « Enjoy The Silence ». Seul Madonna osera encore plus gonflé et arrogant avec « Music ».
Morceau de bravoure : « Blue Dress » Certes, ce ne fut pas un single, mais qu’importe, le bonheur reste intact.