Le cinéma de Bandol, le Caméra, est un vieux théâtre, une ancienne salle communale et de spectacles, dont la plus récente rénovation/incarnation date probablement des années 70. En fait, dans les années 20, l’endroit se nommait le Grand Casino et servait à la fois de cinéma et de lieu de tournées artistiques (et n’était donc pas une place dédiée aux jeux d’argent).
Une seule salle, un écran un peu croche, des murs et une déco d’un autre temps, des fauteuils en cuirette (même les strapontins sont là!)

Nous achetons nos billets à une petite madame, des billets qui me rappellent mes nombreuses toiles des années 80, d’avant l’informatisation des billets.
Les propriétaires sont les même depuis au moins trente ans.
Séance de 17h30, le film: Les garçons et Guillaume, à table!

Avant la projection un beau rideau recouvert de réclames locales comme dans mon enfance. Nostalgie encore, même si un peu minimisée par la version digitale des mêmes réclames en début de programme (aspect positif, le Caméra est passé au projecteur numérique depuis deux trois ans).
Et ensuite une agréable projection qui m’a rappelé que tout n’est pas négatif en France (non, non).
Ici les gens ne parlent pas pendant le film, ne téléphonent pas, ne bouffent pas. Ils regardent le film, restent assis pendant le générique de fin (!!) et discutent de ce qu’il viennent de voir après la projection.
Ça peut paraître nostalgique mais c’est vrai que ça donne plus le goût de se déplacer que nos multiplex bruyants ou les gens s’enfilent trois hot dogs et un litre de Coke pendant le film. Et ça me rappelle mon adolescence de cinéphile français de l’époque pré-digitale.
D’où la nostalgie.
En plus le film était plutôt pas mal, et totalement de son époque, abordant le thème de plus en plus actuel de la masculinité 2.0 et de l’identité sexuelle masculine.
Bref une belle soirée!

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