Probablement le plus beau film gay vu depuis toujours, Any Day Now est un pur chef-d’œuvre.

Nous sommes dans les années 70 où Rudy, une drag queen interprétée par Alan Cumming, rencontre Paul, un avocat qui est dans son processus d’acceptation et commence à sortir du placard. L’histoire pourrait être simple si ce n’était que Rudy prend sous son aile un trisomique, Marco, le fils de sa voisine qui vient d’être arrêté et qui part en prison.

Débute alors le combat de Rudy et Paul pour avoir la garde de Marco. On y découvre alors toute la haine des gens à l’égard des gays, qu’il soit avocat ou drag queen, leur préjugé face à l’homosexualité qui prime sur le bien de l’enfant. La méchanceté aussi des autres gay qui juge ce nouveau couple de parents. Les enjeux de l’école spécialisée pour trisomique, les efforts qu’un enfant atteint demande, les fatalités de cette maladie.

Le film est donc riche. Riche d’un scénario non pas seulement basé sur un combat en justice, sur la vie d’un couple gay, sur un trisomique ou sur la haine en général, mais un scénario intelligent qui n’utilise jamais de cliché. OUF!!! enfin! Et pas de SIDA pour une fois.

Les comédiens sont fantastiques. Alan Cumming est magistral, secondé de Garret Dillahunt, plus habitué au film d’action, qui est parfait en avocat coincé du cul et conscient de l’être. Et que dire de Isaac Leyva qui sans nous faire croire qu’il n’est pas trisomique, ne tombe pas dans le cliché non plus.

Any Day Now est pour moi un film gay de nouvelle génération. On est plus à l’époque de montrer que les gays ne sont pas des pédophiles, ni à celui où on crevait du SIDA à la chaine, nous avons évolué et fait évoluer les lois. Le film nous rappelle avec intelligence la limite haineuse des gens, celle à laquelle nous avons assistée en France au cours des derniers mois. Que l’on soit dans les années 70 ou en 2013, nous devrons toujours nous battres pour défendre notre amour.

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