Chronique d’une Marie-Madeleine!
Je dois l’avouer, je suis un criss de grosse braillarde! Michèle Richard chantait « Quand le film et triste ça me fait pleurer… » Moi, y’a des films (honte à moi!) qui me font systématiquement brailler comme une grosse vache espagnole! Cette semaine, je me suis mis à nu lors d’une conversation téléphonique avec Yannick.
Michel et moi avons loué le remake du dessin animé Charlotte’s Web… pis j’ai encore braillé! Pis pas des tites larmes!!!! Vraiment je sais pas ce qui se passe avec moi. Mais bon, sortons du placard et dressons la liste des films qui me font brailler histoire d’exorciser cette honte qui me tenaille!
Histoire d’hiver
J’en ai déjà parlé, mais c’est pas tant tout ce qui se déroule dans le film que la fin où on se rend compte qu’on joue avec l’idée qu’un jour « on ne sera plus le p’tit gars de personne » qui m’écoeure au plus haut point et qui me fait brailler comme vache qui pisse. Probablement est-ce à cause que le film joue avec pleins de souvenirs d’enfance qui viennent me chercher assez loin. Je vous jure que lorsque les paquets de carte de hockey sont disponibles au dépanneur et que le grand débile de la classe en prévient es autres en montrant sa grosse chique de gomme dégueulasse, je la « sens »… et je me rappelle de son goût de carton lorsqu’on la chiquait trop longtemps!
Gare Centrale
Une femme écrit des lettres pour les gens qui ne savent pas le fait dans une gare du mexique. Une femme accompagnée d’un enfant vient la voir pour écrire une lettre au père de l’enfant. Une fois la lettre payée, la mèere s’engage avec son garçcon dans la rue… elle se fait frapper et le môme doit vivre dans la rue et se met à traîner dans la gare. Sachant que l’écriveuse a l’adresse de son père, il veut aller le rejoindre. Malgré elle, elle l’accompagnera à l’autre bout du Mexique. Ah le beau road movie où la mégère se change en personne sensible et où le souvenir prend toute la place! La fin me chavire chaque fois!
Charlotte’s Web
Autant la version en dessin animé que le nouveau m’a fait brailler. Faut dire que c’est le premier film sur lequel j’ai versé quelques larmes je m’en souviens encore. Criss que ça devait pas être drôle être une mère à l’époque pis d’aller voir c’te fil là avec ses enfants. tout l’monde braillait à la fin. En plus de les trainer pour leur faire une sortie, fasllait que tu les console à la fin du film! Ben oui, l’araignée a meurt! J’le sais. Mais c’est tout ce qu’elle fait pour son ami Wilbur… elle sacrifie sa vie et sa santé d’araignée au point d’avoir de la difficulté à pondre ses oeufs! Pis le cochon qui l’aide, pis ensuite la naissance des petites araignées! Ici, j’penses que c’est vraiment le cycle mort/naissance et projection dans la progéniture qui vient me pogner aux trippes. Pis ça marche à tout coup!
Mon chien Skip
C’est peut-être le film duquel je suis le plus honteux! Parcequ’aujourd’hui ça passe au cinéma du dimanche après-midi de TQS. Pis à chaque fois que je tombe dessus, ben y commence, pis je l’écoute! Mais celui-ci aussi il me fait brailler, au grand dam de mon chum qui rit de moi à chaque fois. Il ne comprendra jamais… quoique plus j’y penses, plus j’me dis qu’il n’y a vraiment rien à comprendre. Encore une histoire d’animal qui meurt pis qui a bien servi son maître toute sa vie durant. C’est tout de même bizarre, parce que je ne suis pas vraiment un amant des chiens… allez savoir pouquoi je me répands ainsi!
La mystérieuse mademoiselle C.
C’est supposé être une comédie, mais je sais pas pourquoi, c’est incontrôlable! Quand la Mademoiselle C. criss son camp pis que les enfants lisent la lettre avec la tite musique dans le fond c’est le torrent! Mais en même temps j’me dis, maudit que c’est l’fun une classe qui réagit de même devant une prof excentrique. Elle aurait tout aussi bien pu se faire niaiser par les kids tout le reste de l’année pis la taper sa dépression. D’ailleurs, c’est le sport des enfants aujourd’hui… faire en sorte que le prof aie une dépression! Mais bon… ça doit être pour ça que ça me fait pleurer, c’est vraiment trop beau pour être vrai!
Grave of the Fireflies
Là, je fais plus que brailler. Y faut quasiment que je me retienne pour pas aller chercher un couteau dans la cuisine pis m’ouvrir les veines. Si y’en a qui ont aimé « La vie est belle » de Reberto Benigni, ben vous saurez qu’à comparé du Tombeau des lucioles, y’a rien là. C’est un jeune frère, qui durant la guerre, prend soin de sa petite sœur de cinq ans en essayant de la préserver de la méchanceté du monde des adultes. Évidamment, tout le monde meurt! En prime, les asticots qui rongent les cadavres dans les hôpitaux de guerre! Vraiment ragoutant.
Bon, j’penses que j’ai fait le tour. Je me relis pis j’me trouve vraiment pathétique… mais voilà, c’est dit, c’est fait. Je vais pouvoir dormir moins honteuse à soir! J’me sens un peu comme quand j’avais fait mon coming out de gnome!