On a récemment annoncé la réédition du film « Histoires d’hiver » de François Bouvier. La sotie DVD de ce titre est annoncée pour le 5 décembre 2006 chez les Films Séville. Ce film sera offert avec les pistes anglaises et français mais malheureusement, l’édition DVd ne comportera aucun suppléments. Dernièrement, le journal « La Presse » diffusait une courte compilation des films québécois qui n’ont pas pu profiter de l’engouement des québécois par rapport à leur cinéma. « Histoires d’hiver » en faisait partie. « Selon Michel Coulombe, le très beau film de François Bouvier, tiré d’un roman de Marc Robitaille, est malheureusement arrivé trop tôt dans notre paysage cinématographique. «Ce film prendrait l’affiche aujourd’hui qu’il connaîtrait probablement un très grand succès populaire. Il s’agit d’un portrait d’époque d’une très grande finesse, extraordinairement juste, truffé de petits détails qui m’ont d’autant plus touché qu’ils faisaient écho à ce que les gens de ma génération ont vécu. À mon avis, il s’agit là de l’un des échecs les plus injustes de l’histoire du cinéma québécois.»

Cette comédie-dramatique basé sur le roman de Marc Robitaille (Des histoires d’hiver, avec des rues, des écoles et du hockey) en apparence légère est venue se greffer comme un vent de fraîcheur à ma vidéothèque. L’histoire se déroule dans le bouillonnement culturel des années 60 au Québec. Simon (Joël Dalpé-Drapeau), un jeune garçon ayant comme idole Henri Richard, joue au hockey dans la rue et tente à tout prix d’obtenir des billets pour aller voir son idole au Forum de Montréal, même en se faisant passer pour un jeune enfant cancéreux. Le tout sur fond de collection de cartes de hockey… Vous vous souvenez, ces paquets de cartes emballés dans du papier ciré et contenant une palette de gomme qui goûtait vite le carton? Simon est entouré d’un père qui veux apprendre l’anglais à tout prix (Luc Guérin) pour plaire à son patron, d’une mère qui s’adonne à la peinture à numéros (Diane Lavallée), d’une enseignante assez exigeante (Suzanne Champagne), d’un professeur d’anglais hippie qui apprend aux enfants à se révolter et d’un oncle-snorro totalement superbe interprété par Denis Bouchard.

La recréation de l’époque, tant au niveau des costumes, du décor et des situations est tout à fait réussie. Quelques clins d’œil sont dissimulés ici et là, je pense notamment à celui fait au conte pour enfant de Roch carrier intitulé « Le chandail de hockey ».

Selon moi, « Histoires d’hiver » ne souffre que d’un défaut, celui du jeu des enfants qui y jouent. D’ailleurs, c’est souvent le défaut des films impliquant des jeunes acteurs. Quoiqu’ici, on serait dans la moyenne-haute, puisqu’on a déjà vu pire.

En espérant que les clubs vidéo donneront à cette œuvre une bonne place sur leurs tablettes et que les personnes qui n’ont pas encore visionné ce film se rendent compte que le cinéma au Québec s’est fait avant Les Boys, Aurore, Séraphin et tutti quanti.

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D’ailleurs mon dernier souhait serait qu’on réédite d’autres œuvres de Bouvier, je pense ici à « Jacques et Novembre » et aux « Matins infidèles ».

Winter Stories
An adult Martin Roy reminisces about his life in the 1966/67 school year. At fifteen years old and in his last year of junior high school, he breathed, ate and slept hockey. He collected hockey cards, played street hockey with his friends, tried skating and ice hockey for the first time in his life,…
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