J’ai la mémoire qui tourne

J’ai la mémoire qui tourne

Je suis tombé sur cette émission il y a quelques mois.  Diffusée sur Historia (une chaîne que je ne syntonise presque jamais mais qui a fait un gros travail sur son image : logo, publicités de leur programation… trèes beau!) Bref, je me suis laissé prendre par cette émission qui, selon moi, devrait être diffusée sur une chaîne d’état et non sur une chaîne spécialisée.Le concept semble simple : On a fait un appel à tous pour demander à la population québécoise d’envoyer les différents films en super 8 qu’ils avaient dans leurs armoires.  Moments en famille, vacances, fêtes religieuses etc.  Il a tout de même fallu une équipe pour écouter tout ça et regrouper le tout selon les différents thèmes élaborés.La série 1 comporte quatre émissions regroupées sous le thème des saisons.   La série 2 est divisée selon les thèmes de l’enfance, le quotidien, le monde et l’histoire. On aurait pu se contenter de nous montrer des p’tits bouts de films bout à bout, mais il y a une belle poésie qui se dégage de ce projet.  On a engagé Marcel Sabourin qui tient le rôle d’un projectionniste-narrrateur (juste assez présent) qui commente les thèmes et les images qui sont présentées.De plus, on invite des artistes de tout acabit (Plume Latraverse, Marie Laberge, Valérie Blais pour ne nommer que ceux-ci) qui eaux aussi commentent les images. Les émissions couvrent une période allant des années 20 allant aux années 80.  Cette émission, en plus de me faire apprendre certaines choses a le mérite de corriger certaines conceptions qu’on peut avoir de notre histoire.En mettant des images sur des faits ou des histoires déjà contées, entendus mais imaginés… c’est vraiment faire le focus sur notre histoire. Dans mon travail d’archives paroissiales, j’étais tombé sur une note parlant de l’histoire de l’incendie du cinéma Laurier Palace à Montréal en 1927    77 enfants avaient trouvé la mort dans cet incendie et, à l’époque , on avait organisé des funérailles collectives à la Basilique Notre-Dame.   Or, voir toutes ces inscriptions dans un registre en dit beaucoup sur ce drame… On m’avait dit qu’il y avait foule à la Basilique ce jour-là.  J’ai la mémoire qui tourne m’a permis de voir la rue Notre-Dame, le parvis de la Basilique, la Place d’Armes fourmillant de gens à une époque où il n’y avait que les journaux pour informer les gens.  L’image a eu pour effet de consolider, de faire le focus sur tout ce que j’avais lu ou entendu sur cette tragédie.