C’est avec un vilain goût d’amertume que j’ai écrit ceci dans le métro aujourd’hui.

Je venais de faire un tour dans une librairie indépendante, une de ces sois disante antichambre du sauvetage culturel québécois (versus les “vilaines? chaînes comme Renaud-Bray ou Archambault). Bref, je regarde les bouquins d’occasion, et je tombe sur un des deux volumes du journal de Dantec. En le feuilletant je découvre un petit pamphlet.

Un pamphlet dénonçant (et je cite de mémoire car je n’ai pas ramassée la chose) “la position anti-avortement? et “l’islamophobie? de Dantec. Nous expliquant aussi qu’en achetant ce livre nous allions forcément endosser les idées réactionnaires du monsieur, voir même (quelle horreur!) les propager (et très certainement brûler en enfer).

Rien, bien évidemment sur le contenu littéraire de l’œuvre de Maurice G. Et j’ai vérifié, le pamphlet était présent dans tous ses bouquins, essai, roman de SF ou polar.

Ensuite est venue la colère, celle qui me fait écrire ce billet en ce moment.

Colère devant l’éternelle bêtise de quelques pseudos intellos gauchistes frustrés en mal de cause à défendre, en mal de boucs émissaires ô combien faciles à vilipender.

Limiter Dantec à si peu de chose (et de texte, le pamphlet n’était pas bien fourni même si imprimé recto verso) est tellement réducteur. Que les alter mondialistes socialisto-cocos amateurs de pauvreté exotique (facile à défendre parce que bien loin) et de politiquement correct à outrance arrêtent de nous casser les couilles avec leur rectitude politique de bazar. Qu’ils laissent donc les gens juger par eux-mêmes de la valeur d’un texte ou d’une œuvre d’art, sans les pointer du doigt dès que ceux-ci sortent du rang imposé par une intelligentsia sclérosée.

Poppy, Burroughs, Dustan et les autres les merdent bien profond.

Moi aussi.

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