Le défilé de la fierté gaie marginalise-t-il les homosexuels?

Le défilé de la fierté gaie marginalise-t-il les homosexuels?

C’est la question que le grand penseur québécois autoproclamé qu’est Richard Martineau posait aujourd’hui au lecteur du Journal de Montréal et du 24hrs.

Les réponses sont plutôt classiques. « On veut montrer que les homosexuels sont des gens normaux (ah bon, j’ai encore besoin de démontrer que je suis normal?) mais de tels événements ont tendance à les marginaliser. » « En fait, ce sont probablement ceux qui défilent en tenue « étrange » qui causent une certaine gêne. » (C’est vrai que si on était tous en costume-cravate, ce serait donc plus propre!)

Franchement, je vois des hétéros célébrer ce qu’ils sont 365 jours par année. Je vois des hétéros en tenu étrange célébrer Noël dans des campings en plein été. Je vois des petites familles célébrées leur mode de reproduction partout où je vais. Pourquoi moi je n’aurai pas le droit de fêter avec ma famille, une fois par année, ce que je suis?

Merde, regardez-vous donc dans le miroir avant de juger du comportement des autres.
Il ne faut pas confondre le défilé et manifestation politique. Oui il y a des gens qui marchent pour revendiquer. Mais il y a aussi des gens qui marchent pour dire à la gang « he les boyz, on existe, on est nombreux et on s’aime comme on est! »

C’est la première fois où je suis allé au défilé que j’ai réalisé à qu’elle point ont étaient beaux, à qu’elle point ont étaient nombreux et différent. Je n’étais pus une anomalie sociale ce jour-là. Je faisais parti d’un groupe, disparate certe, mais au combien vivant!

Cette année, les gays ont repris le contrôle de leur défilé. On y va pour célébrer, pour faire la fête, pour se souvenir qu’il n’y a pas si longtemps, ont étaient des gens considéré comme malade. On y va pour rendre hommage à nos disparus. On y va pour déranger les biens pensants. Pour se déguiser en Père Noël ou en Marilyn Monroe si ça nous chante.

C’est notre journée à nous. Laisser nous donc nous ridiculiser entre nous une fois par an, on vous laisse le reste de l’année pour en faire tout autant!