Les Rois maudits 2005 en DVD
Je me réjouissais lorsque j’ai entendu parler du projet de tournage d’un nouveau feuilleton basé sur la série « Les rois Maudits » de Maurice Druon. J’avais dévoré les livres, me délectant de toutes ces intrigues, ces magouilles et ces empoisonnements. Par la suite, j’ai appris qu’il existait une série tournée pour la télévision dans les années 70. Lorsqu’elle a été diffusée sur Canal D, j’ai tout enregistré. (Cette série est disponible en DVD depuis plusieures années) C’était avant les effets spéciaux et avant que Maurice Druon ne crache sur l’accent québécois! On se souvient des costumes en polyester, des fausses couronnes en carton recouvertes de tissu et ornées de superbes joailleries de plastique! Outre ces détails conséquents avec l’époque télévisuelle, nous avons eu droit à un jeu de comédiens de talent, on pense ici au superbe Jean Piat en Robert D’Artois et à sa rivale Mahaut interprétée alors par Hélène Duc. Bref du grand théâtre filmé pour la télévision, avec les moyens de l’époque.
Il était normal de penser que la nouvelle mouture allait nous donner une œuvre intéressante. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Bien que les comédiens se débrouillent pas mal, on sent un certain malaise. Notamment en ce qui concerne l’inclusion de toute la bande « Depardieu » au casting de la série. Ça sent le pistonnage à plein nez. Bon allez pour le sempiternel Gérard qui brûle sur le bûcher au premier épisode. Mais pour le reste nous repasserons. À ce propos, Guillaume Depardieu nous offre un jeu aussi mou que Louis le Hutin, personnage qu’il incarne. La seule qui tire son épingle du jeu est Jeanne Moreau en Mahaut colérique et perfide à souhait.
En terme d’effets spéciaux, on aurait cru que les moyens d’aujourd’hui auraient étés suffisants pour nous faire oublier les cadrages maladroits et les costumes à rabais de la première série. Il n’en est rien. Il semble qu’on ait fait le choix de camper l’action dans un moyen-âge qui relève plus de la soucoupe volante d’E.T. L’extra-terrestre. On parle ici, d’une série basé sur un roman historique. Les détails architecturaux de l’époque ne sont carrément pas respectés (fresques imitant les décors de La porte des étoiles), les costumes sont criards. Béatrice d’Hirson a l’air de sortir tout droit de la « Calèche du sexe ». Les transitions entre les scènes sont sonorisées de la même manière que « Resident Evil ». Bref, l’emballage heurte l’œil.
Cependant, le scénario a été recentrée sur les personnages de Robert et Mahaut et cela enrichit la compréhension d’une histoire ou foisonne les détails. Le rythme en est aussi amélioré. Une édition pour ceux qui n’ont pas lu les livres et qui n’ont pas vu la première série ou qui n’ont pas été capables d’en supporter la « cheapitude »