Suzanne Vega – Beauty and Crime
Voici enfin le nouvel album de mon égérie : Suzanne Vega. D’emblée, je dois admettre que ce n’est pas son plus facile. Après moultes chicanes avec son ancienne maison de production Interscope (qui l’a laissé tomber), Vega signe avec Blue Note Records, un label se spécialisant dans le jazz.
J’aurais pensé que ceci aurait poussé l’artiste à aller un peu plus vers ce style musical comme elle l’avait fait avec son excellente « Caramel ». Pas du tout. Je dois avouer qu’aux premières écoutes, j’ai été quelque peu déçu par l’album. Même si son parcours musical n’est pas si unifrome (on a qu’à penser à 99.9f… son meilleur jusqu’à ce jour) on sent que l’artiste se cherche encore.
Le meilleur moment de l’album est la chanson « Bound » qui me rappelait beaucoup l’excellente chanson de SIA « Breathe me » que j’avais découvert dans la scène finale de la série « Six Feet Under ». Me rappelait peut-être même trop. C’est ici que les Podcast deviennent intéressants, car dans le dernier publié sur ITune Store, Vega révèle qu’elle voulait travailler avec le gars qui avait réalisé l’album de SIA parcequ’elle avait entendu « Breathe Me » et qu’elle avait aimé la manière dont les cordes se mêlaient au beats!
Mais encore une fois, le choix du premier single était mauvais, «Frank and Ava » n’étant pas la meilleure pièce de l’album. « Ludlow Street », une réminiscence du quartier où la chanteuse allait faire le party à l’époque est plus efficace et aérienne à souhait. « New York is A Woman » est un sujet éculé et n’apporte rien de nouveau. « Pornographers Dream » est intéressante, un gentil bossa nova qui finit par se tailler une petite place dans les chansons qui nous trottent dans la tête. « Edith Warton’s figurines » est une chanson folk tout ce qu’il y a plus de classique mais qui ne se démarque pas du lot.
Le moment le plus weird de l’album, et il vient juste après la magnifique « Bound », C’est la chanson « Unbound », une electronica pas vraiment efficace qui parle d’une plante!!!
Rien de mieux que de vous faire entendre ces chansons « jumelles » pour illustrer le propos
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Bound
[audio:Bound.mp3]
Unbound
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Une mention spéciale à « Anniversary » la chanson qui clos l’album. De plus, tout au long de l’album, la chanteuse se force à aller cherche des notes un peu trop hautes pour son registre ce qui ne la met pas en valeur du tout. L’album en tout dure à peu près 32 minutes ce qui me semble un peu chiche. Bref, on est pas obligé de faire comme Tori Amos et se sentir obligé de remplir 80 minutes avec des interludes et autres cochonneries, mais bon, il doit y avoir un juste milieu en quelque part! Disons que c’est un peu chiche après six années d’attente.
Suzanne Vega sera en spectacle au La Tulipe le 25 septembre prochain à 21h00